CAN 2025 : Le Burkina Faso renverse la Guinée Équatoriale
Le Burkina Faso a lancé sa campagne dans cette CAN 2025 par une victoire aussi précieuse que spectaculaire. Opposés à une accrocheuse sélection de Guinée équatoriale, les Étalons ont dû puiser dans leurs ressources mentales pour s’imposer (2-1), au terme d’une rencontre longtemps indécise et marquée par un final irrespirable.

Que ce fut difficile pour le Burkina Faso. Dès les premières minutes, les hommes de Brama Traoré ont affiché une nette volonté de confisquer le ballon et d’installer le jeu dans le camp adverse. La circulation était fluide, les intentions offensives claires, mais le dernier geste a cruellement fait défaut. Bien regroupé, le Nzalang Nacional a opposé un bloc compact et discipliné, repoussant avec sang-froid les tentatives burkinabè.
Malgré une domination territoriale évidente, le Burkina Faso n’est pas parvenu à trouver la faille avant la pause. À la mi-temps, le score nul et vierge reflétait davantage l’efficacité défensive équato-guinéenne que la physionomie réelle de la rencontre.
Un tournant inattendu et un silence pesant
Au retour des vestiaires, la rencontre semblait basculer définitivement en faveur des Étalons lorsque la Guinée équatoriale s’est retrouvée réduite à dix. En infériorité numérique, les Rouge et Bleu ont reculé, laissant l’initiative à leurs adversaires, tout en espérant exploiter la moindre opportunité.
Le Burkina Faso a cru faire la différence à vingt minutes du terme, mais une réalisation de Lassina Traoré a été invalidée après consultation de l’assistance vidéo. Un coup dur, immédiatement suivi d’un scénario aussi cruel qu’improbable. Contre le cours du jeu, la Guinée équatoriale a surpris la défense burkinabè sur phase arrêtée, trouvant le chemin des filets à cinq minutes du temps réglementaire.
Ce but a semé le doute dans les rangs burkinabè, soudainement confrontés à la perspective d’un revers frustrant.
Une fin de match héroïque et un mental d’acier
Dos au mur, les Étalons ont alors changé de visage. Refusant la fatalité, ils ont intensifié la pression dans un temps additionnel exceptionnellement long. Leur persévérance a fini par être récompensée lorsque Georgi Minougou a remis les deux équipes à égalité, ravivant l’espoir dans les dernières secondes.
Portés par cette dynamique et galvanisés par l’urgence, les Burkinabè ont continué à pousser. Dans les ultimes instants, Edmond Tapsoba a surgi pour faire basculer la rencontre et offrir une victoire renversante à son équipe, déclenchant une explosion de joie sur le banc burkinabè.
Un succès fondateur aux enseignements multiples
Avec ce succès arraché dans la douleur, le Burkina Faso réussit son entrée dans cette 35e édition de la CAN et s’offre trois points capitaux. Si la force mentale affichée dans les derniers instants constitue un signal fort, le contenu du match met également en lumière certaines lacunes, notamment dans la gestion des temps faibles.
Pour la Guinée équatoriale, la déception est immense. Courageux malgré l’infériorité numérique, le Nzalang Nacional a longtemps flirté avec l’exploit avant de céder dans les toutes dernières secondes.
Une rencontre déjà marquante dans ce groupe E, qui promet une suite particulièrement disputée.



