CAN 2025 : Marc Brys et quatre autres sélectionneurs limogés
À 18 jours du début des hostilités au Maroc, plusieurs sélections africaines sont secouées par d’importants changements à la tête de leur staff technique. Marc Brys, remercié lundi 1er décembre par la FECAFOOT, rallie ainsi une liste déjà composée de Pedro Gonçalves, Avram Grant, Michael Nees et Hemed Suleiman. Des décisions intervenues à des moments très différents en amont de la compétition, qui pourraient influer positivement ou négativement sur la préparation des équipes engagées.

Marc Brys, un départ inattendu.
Le limogeage de Marc Brys était elle une surprise? Sous sa direction, les Lions Indomptables affichaient un bilan particulièrement solide au niveau des statistiques avec neuf victoires, six matchs nuls et seulement deux défaites. Mais la non qualification des lions indomptables à la coupe du monde 2026 et ses écarts de comportements envers la hiérarchie ont peut-être précipité son départ. La Fédération reproche au technicien belge une série d’écarts organisationnels, dont son absence à certaines réunions de travail, la publication non autorisée de listes de joueurs ou encore la tenue de conférences de presse en marge des procédures établies. À cela s’ajoutent des tensions autour de la communication interne et du respect de la charte marketing fédérale. Mais personne ne s’attendait à une rupture aussi abrupte, qui plus est, à quelques semaines du coup d’envoi de la CAN.
Pedro Gonçalves, une transition plus sereine en Angola
En Angola, la situation s’inscrit dans un tout autre tempo. Limogé dès septembre 2025 après six années à la tête des Palancas Negras, Pedro Gonçalves a laissé place à Patrice Beaumelle, nommé suffisamment tôt pour disposer d’un véritable temps de travail. Le technicien français a continué à instaurer sa philosophie, enchaîner les sessions d’entraînement et planifier les matchs de préparation. Cette stabilité relative offre aux Palancas Negras une marge de manœuvre que d’autres nations n’auront peut-être pas.
Avram Grant, une qualification maîtrisée, une succession tardive
La Zambie se présente, elle, dans une situation intermédiaire. Avram Grant quitte ses fonctions après des éliminatoires de la Coupe du Monde mal négociés, mais il laisse derrière lui un accomplissement notable. Il a brillamment qualifié les Chipolopolo, terminant en tête de leur groupe devant les champions d’Afrique en titre, la Côte d’Ivoire. Son successeur, Moses Sichone, doit désormais composer avec un temps de préparation limité. Il lui faudra non seulement capitaliser sur l’élan créé par Grant, mais aussi imprimer rapidement sa propre vision tactique pour que l’équipe arrive compétitive et soudée à la CAN 2025.
Michael Nees et Hemed Suleiman, des préparations écourtées
Au Zimbabwe, Michael Nees a été démis de ses fonctions en octobre 2025, après quatorze mois jugés décevants à la tête des Warriors. Le Roumain Marian Marinica doit désormais agir dans l’urgence pour remodeler l’équipe avant le tournoi. La tâche n’est guère plus aisée pour Miguel Gamondi, nommé en Tanzanie début novembre à la suite du départ d’Hemed Suleiman. À moins de trois semaines du coup d’envoi, le nouveau sélectionneur des Taifa Stars doit composer avec une marge de préparation extrêmement limitée.
Ces changements, opérés à des moments très variables, mettent en lumière l’importance du calendrier dans la préparation d’une compétition d’une telle envergure. Certains sélectionneurs vont bénéficier de plusieurs semaines pour ancrer leurs principes de jeu, tandis que d’autres devront se contenter de quelques entraînements pour imprimer une identité claire.



