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COUPE DU MONDE 2026 : L’Égypte conteste officiellement le “Pride Match” face à l’Iran

La Fédération Égyptienne de Football (EFA) a officiellement contesté le “Pride Match” programmé contre l’Iran, estimant qu’il est incompatible avec les valeurs culturelles et religieuses de la région. Et, a adressé une lettre à la FIFA pour faire valoir sa position. À l’approche du Mondial 2026, cette programmation comme rencontre officielle de célébration de la communauté LGBTQ+ soulève une vive polémique.

L’idée du « Pride Match » avait été validée bien avant le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026, avec pour objectif de mettre en lumière l’inclusion et la diversité au sein du football mondial. Mais le hasard du calendrier a placé cette initiative au cœur d’une polémique majeure. Elle opposera l’Égypte et l’Iran, deux États où l’homosexualité demeure sévèrement réprimée, parfois jusqu’aux sanctions les plus extrêmes.

Si dans la plupart des pays occidentaux la célébration des droits LGBTQ+ s’intègre désormais aux grandes compétitions sportives, cette démarche s’entrechoque frontalement avec les réalités juridiques, culturelles et religieuses de nombreuses sociétés du Moyen-Orient. Le choc de valeurs est immédiat, et le débat, mondial.

L’Égypte réagit fermement

Consciente de l’impact diplomatique et sociétal d’un tel événement, la Fédération égyptienne n’a pas tardé à faire connaître sa position. Dans une lettre officielle adressée à la FIFA, l’instance a exprimé son refus catégorique de voir la sélection engagée dans une action symbolique liée à la cause LGBTQ+.

La Fédération égyptienne estime que ces activités sont incompatibles avec les valeurs éthiques, religieuses, sociales et culturelles des peuples de la région, et plus largement des sociétés arabes et islamiques.

La Fédération s’est appuyée, dans sa lettre à la FIFA, sur les principes définis par la FIFA elle même dans son règlement, notamment l’article 4.

Cet article insiste sur la neutralité en matière politique et sociale, qui impose la préservation de cette neutralité durant les compétitions, et garantit que le football ne soit pas utilisé comme plateforme de promotion idéologique.

Un casse-tête pour la FIFA à quelques mois du coup d’envoi

La FIFA se retrouve désormais face à un enjeu diplomatique particulièrement sensible. Revoir la programmation impliquerait de renoncer à l’une des initiatives inclusives les plus médiatisées du Mondial. Maintenir le calendrier actuel, en revanche, risque d’exposer le tournoi à des tensions politiques d’ampleur mondiale.

Le match Égypte vs Iran, initialement perçu comme une rencontre sportive parmi d’autres, se transforme progressivement en symbole planétaire. Celui de la confrontation entre deux visions du monde, entre célébration de la diversité et respect des cultures locales.

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