Jeux de la Solidarité Islamique : rendez-vous au Cameroun en 2025
La 5e édition de l'évènement sportif le plus important du monde arabe s'est refermée le 18 août dernier à Konya en Turquie. Le Cameroun, qui a terminé au 16e rang, va abriter les 6e jeux prévus en 2025, pour la première fois en Afrique.
Organisés par la Fédération Sportive de la Solidarité Islamique (ISSF en anglais), les Jeux de la Solidarité Islamique sont considérés comme le plus grand rendez-vous multisports de promotion et de renforcement des liens de fraternité entre les pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). C’est cet événement qui réunit des milliers d’athlètes que le Cameroun s’apprête à accueillir en 2025, après avoir déposé une candidature validée à l’unanimité par l’ISSF qui l’avait annoncé le 15 avril 2021 dans un communiqué.
Pour s’assurer d’une bonne préparation de cette grande fête sportive, un premier comité d’inspection de six membres de l’ISSF conduite par son deuxième vice-président, le Dr Chingis Husuyn-Zada, a séjourné à Yaoundé en mai 2022. Il était question pour les émissaires de visiter les sites devant accueillir la compétition, notamment le complexe sportif d’Olembe, le stade Ahmadou Ahidjo et le Palais polyvalent des sports. La délégation avait également eu une séance de travail avec le Colonel Kalkaba Malboum, président du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun par ailleurs premier vice-président de l’ISSF, le ministre des Sports et de l’Education physique et celui des Relations Extérieures, entre autres.
Une première pour un pays africain
En organisant la 6e édition en 2025, le Cameroun sera le premier pays africain à abriter cet événement, après l’Arabie Saoudite (2005), l’Iran (2010), l’Indonésie (2013), l’Azerbaïdjan (2017) et la Turquie (2022, initialement prévu en 2021). Un véritable challenge qu’il faudra révéler en faisant autant, sinon mieux que Konya, qu’il faut le dire, a placé la barre haute, tout comme Baku (Azerbaïdjan) cinq années auparavant.
Même si le pays a acquis une certaine expérience dans l’organisation d’événements sportifs majeurs (CHAN, Afrobasket, CAN Féminine et Masculine de Football etc…), une compétition de la taille des Jeux islamiques nécessite beaucoup plus de ressources. Au cours des trois prochaines années, le pays s’est engagé à réaliser d’importants travaux pour accueillir les plus de 5 000 athlètes – issus d’une soixantaine de délégations pour une quinzaine de disciplines. Le plus grand défi reste cependant la construction d’un gigantesque village des jeux.
Un bilan très positif à Konya pour le Cameroun qui se classe au 16e rang
Bien avant 2025, il y a eu l’édition 2022 dans la province de Konya en Turquie, initialement prévue en 2021 mais reportée faute de pandémie. Les athlètes camerounais ont conclu ces 5e Jeux de la Solidarité Islamique avec 14 médailles, dont 2 en or, 6 en argent et 6 en bronze. C’est beaucoup mieux qu’a Baku en 2017 où le pays avait terminé avec 9 métaux (1-2-6). La récolte camerounaise se répartit entre le Kick-boxing, le judo, le volley-ball, le lancer de disque, le tennis de table, la natation, l’haltérophilie et l’athlétisme.
En Afrique, c’est le Maroc qui décroche la palme d’or. Le royaume a décroché un total de 62 médailles (15 en or, 13 en argent et 34 en bronze), se classant 6e au tableau général des médailles. De son côté, l’Algérie, 2e en Afrique, a récolté 42 breloques (7-12-21). Le Cameroun occupe donc la 3e place africaine, et la première place dans l’Afrique subsaharienne avec ses 14 médailles. De manière générale, la Turquie occupe la tête du classement avec 341 médailles (145 en or, 107 en argent et 89 en bronze), suivi de l’Ouzbékistan et de l’Iran.