CHAMPIONNAT DU MONDE DE CYCLISME SUR ROUTE : Le réveil difficile du cyclisme camerounais
La 92ème édition du championnat du monde de cyclisme sur route s'achève à Kigali sur une note amère pour le Cameroun. Malgré l'engagement de deux jeunes espoirs, la délégation n'a pas réussi à sortir du peloton, révélant le chemin restant à parcourir.

Alors que le championnat du monde de cyclisme sur route tire sa révérence ce week-end à Kigali au Rwanda, le bilan pour le Cameroun est sans appel. La nation n’était représentée que par deux coureurs dans les catégories espoirs (U23) : Thérèse Obiloma Buana, 21 ans, et Oumarou Moussa, 20 ans. Leur expérience rwandaise s’est malheureusement révélée particulièrement ardue.
Un contre-la-montre en solitaire
Le premier acte, le contre-la-montre individuel, a dressé un constat sévère. Dans l’épreuve féminine U23, Thérèse Obiloma Buana a terminé à la 45e et dernière place, avec un chrono de 48 min 07 sec 59, accusant un retard de plus de 17 minutes sur la vainqueur. Du côté masculin, le scenario fut similaire : Oumarou Moussa a pris la 58e et dernière place chez les espoirs, enregistrant un temps de 54 min 46 sec 14.
La course en ligne, une épreuve trop longue
Les espoirs de prise de revanche lors des courses en ligne se sont rapidement envolés. Sur un parcours féminin de 119,3 km, Thérèse Obiloma Buana, comme l’ensemble du peloton africain présent ce jour-là, n’a pas pu atteindre la ligne d’arrivée. Même déconvenue pour Oumarou Moussa, qui a dû, lui aussi, abandonner dans l’épreuve masculine plus longue (164,6 km). Une des causes de cet abandon la température élevée et un relief composé de collines.
Une conclusion qui appelle à l’action
Ces résultats, sans appel, mettent en lumière le fossé qui sépare actuellement le cyclisme camerounais du niveau international. Loin de l’image d’une simple contre-performance, cette expérience à Kigali doit servir de électrochoc. Elle souligne l’impérieuse nécessité pour la Fédération Camerounaise de Cyclisme de structurer une vraie politique de formation, de détection et de préparation sur le long terme. Le talent des jeunes coureurs ne suffit plus ; il doit être accompagné, encadré et soutenu pour espérer, un jour, rivaliser au plus haut niveau. Le travail ne fait que commencer.